OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Philips aurait bien aimé réinventer la lumière http://owni.fr/2012/11/02/philips-aurait-bien-aime-reinventer-la-lumiere/ http://owni.fr/2012/11/02/philips-aurait-bien-aime-reinventer-la-lumiere/#comments Fri, 02 Nov 2012 15:00:54 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=124835

Une des actualités design de cette semaine est la sortie en fanfare de cette ampoule signée Philips et distribuée par Apple ! Rien que ça. Pendant que certaines startup souhaitent réinventer la roue, Philips “recrée” l’invention d’Edison qui date d’il y a maintenant 133 ans. L’idée est séduisante car depuis tout ce temps, l’ampoule n’a pas vraiment changé, cependant l’idée n’est pas si innovante que ça, on va le voir et les usages d’un tel objet me questionnent réellement.

Hello Hue

Hue, (prononcez “hiou”) est donc le nom de cette ampoule  soutenue par un marketing assez imposant. Les designers s’intéressent en général à l’expérience lumineuse, à l’objet lumineux dans sa globalité, à la forme de la lampe, mais rarement à son contenu : la lumière – ou plus précisément dans notre cas – l’ampoule. Philips a donc souhaité faire évoluer ce symbole de création avec la sortie de Hue qui est présentée comme “la prochaine étape dans l’éclairage des foyers” ou encore comme “le premier système d’éclairage domestique connecté à Internet”. Une révolution domotique ?

Selon Philips, l’innovation se situe dans le fait que cette ampoule à LED est capable de produire presque toutes les couleurs de la lumière dans la mesure d’un spectre de 16 millions de couleurs. Si l’idée semble attrayante, je vous laisse réfléchir sur ses usages réels. Pour cela, voici la vidéo de présentation de Hue.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La vidéo de présentation est assez surprenante car elle ressemble à une publicité Apple. Se faire passer pour un produit Apple sans le dire, voilà une stratégie de communication assez intéressante.

Cette ampoule est donc connectée à Internet et plus précisément à une application iPhone et iPad. Et oui, le smartphone et la tablette (ici transformés en télécommande) proposent une application qui permet de modifier la couleur de votre environnement selon plusieurs critères et de différentes façons. Cette “révolution design” est donc réservée aux utilisateurs d’Apple. Malgré tout son but est d’offrir une expérience nouvelle.

L’application

Une expérience

Comme le témoignent la vidéo et les images, l’expérience semble donc attrayante. Par exemple, chez vous, vous allez pouvoir modifier les tons et les nuances en fonction de votre humeur. Une utilisation dans des lieux tels que les écoles et les hôpitaux aideront à la concentration, à la relaxation ou encore à la lecture. Pour cela, vous pouvez aller directement choisir certaines présélections déjà enregistrées ou encore choisir une photo de ce joli couché de soleil du sud de la Bretagne afin d’y récupérer votre éclairage pour recréer une ambiance ou mieux, un souvenir. Hue possède également une minuterie pour assombrir ou allumer lentement l’éclairage.

“Think Different” (ou pas)

Vous vous en doutiez peut-être, le projet n’est finalement pas si innovant. En effet, Philips n’en est pas à son premier coup d’essai dans la lumière changeante avec notamment son projet “Living Colors”. Cette lampe sortie il y a cinq ans possède la même expérience mais reposait plutôt sur l’objet lampe et sur une télécommande.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La genèse

Mais surtout, je voulais vous parler du projet LIFX, un projet présenté sur Kickstarter et qui est presque intégralement identique à Hue. Lancé en septembre, son but est de proposer une ampoule “intelligente” qui se connecte en Wi-Fi et qui propose des ambiances colorées que vous contrôlez avec votre téléphone iPhone ou Android. Avec une demande de 100 000 dollars au départ, le projet aura su récolter 1 315 266 dollars. Un accueil impressionnant pour ce projet, mais reste à voir si l’innovation perdurera avec la sortie de Hue.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

De la question du besoin

“Du sens et de la simplicité” est le slogan de Philips et “Think Different” celui d’Apple. Je me pose donc la question des usages réels d’une telle ampoule. Comme de nombreux produits qui sortent aujourd’hui, nous n’avons pas un besoin immédiat, cependant l’expérience peut sembler intéressante, notamment dans le fait de retrouver un souvenir, une émotion passée à l’aide d’une couleur. De plus, la question de l’usage quotidien revient souvent au travers de cette ampoule. Apple qui la propose dans ses magasins vend en général des objets du quotidien. Même si l’ampoule est un objet du quotidien, qui réglera la luminosité et la couleur au quotidien ? De même, le design ne devrait-il pas être accessible au plus grand nombre en étant notamment multiplateforme ? La contrainte de la télécommande-iPhone reste assez forte.

Enfin, comme on l’a vu, les initiatives d’expérience lumineuse interactives sont de plus en plus nombreuses et je suis curieux de voir comment tout ceci se démocratisera, s’ouvrira et pourquoi pas, un jour, s’intégrera réellement dans notre foyer.

De même, j’aurais pu vous parler de la lampe Jelly Fish ou encore de la Mathmos Aduki Ni :

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Cliquer ici pour voir la vidéo.

En attendant, je retourne à la lueur de mon écran et je vous à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités design, graphiques et créatives !

Geoffrey

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Les data en forme http://owni.fr/2012/01/02/les-data-en-forme-noel-guardian-wsj-wtf/ http://owni.fr/2012/01/02/les-data-en-forme-noel-guardian-wsj-wtf/#comments Mon, 02 Jan 2012 16:58:09 +0000 Paule d'Atha http://owni.fr/?p=92073 Pour une transition en douceur, commençons ce premier Data en forme de l’année en mode data-lol avec ce diagramme de Venn qui sent encore le sapin vert et le grand bonhomme rouge.

Cette dataviz est tirée d’une petite compilation de visualisations décalées autour de Noël. En cette période post-nativité, ça apaise les indigestions.

Dans le rétro

Et cela me permet d’enchaîner allègrement sur la thématique des best of. Chaque fin d’année on y a droit, donc pour ce début d’année nous vous proposons un rapide best of des best of sous l’angle data.

Nathan Yau, l’homme derrière Flowing Data, propose une très belle sélection des projets de datavisualisations qui ont marqué pour lui l’année 2011. On y recroise avec plaisir des viusalisations qui nous avaient également marquées et on en découvre d’autres avec tout autant d’appétit.

Allez également fouiller les commentaires de cet article, quelques autres bonnes références pourraient y apparaître.

Pour changer, le Guardian joue les cumulars avec deux entrées dans cette catégorie best of. Les équipes londonniennes ont sorti un article racontant l’année 2011 par les données : quelles ont été les plus marquantes, quelles histoires ont-elle racontées, quels chiffres ont tracé la courbe de cette année écoulée ? En somme douze mois dans la tête d’un datajournaliste.

Le département de recherche du Guardian a également produit une web-application bien pensée pour visualiser, jour par jour, les 365 événements qui ont marqué l’année 2011. L’interface est simple et ergonomique avec une navigation secondaire mettant en avant les grandes “affaires” de 2011. Vous pouvez même constituer votre top 10 des informations qui vous ont le plus marqué et comparer ce classement avec le choix des lecteurs du Guardian.

Pour clore le volet Guardian, leur e-book Facts are sacred ressemble à un best of à lui tout seul. Ce court résumé parle de lui-même :

Facts are sacred raconte comment nous travaillons avec les données au Guardian et comment les données changent le monde qui nous entoure.

Rails, trafic et data

Restons encore quelques instants à Londres et remontons dans les années 1920. À cette époque, il y avait déjà des pontes de la dataviz qui sévissaient outre-Manche et ils s’amusaient follement sur des campagnes d’affichage pour le métro londonien.

90 ans plus tard, outre-Atlantique. Le Wall Street Jounal a construit une impressionnante web-application autour des habitudes des usagers du métro new-yorkais. Card Usage analyse les données collectées à partir des cartes d’abonnements. Quartier par quartier vous pouvez visualiser quels types d’abonnements les usagers utilisent le plus et comment ces répartitions ont évoluées depuis l’augmentation des tarifs en décembre 2010. Allô, la RATP ? Tu nous prêtes tes données ?

Côté route, depuis les années 20 et les dataviz du métro londonnien, la circulation s’est légèrement densifiée. Quand le moteur de recherche russe Yandex lance un service de visualisation du trafic en Turquie, il récolte suffisamment de données GPS pour s’amuser à représenter le trafic d’Istanbul.

Voici la journée du 3 novembre 2011 avec en haut à droite le degré d’encombrement des principaux axes de la capitale turque. Le rendu est assez hypnotique.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Flots, ondes et indices

Rassurez-vous, tous les flux ne sont pas aussi nerveux, une dataviz ça peut aussi être zen. Prenons, par exemple, la relation entre les lieux où tombe l’eau aux États-Unis et ceux où elle est consommée. Ça nous donne Drawing water, un projet qui piste le trajet des eaux de pluie. Les visualisations produites sont assez impressionnantes tout comme l’installation interactive exposée à l’université de Los Angeles (UCLA) où le visiteur peut modifier les représentations à l’aide d’une tablette.

Une fois n’est pas coutume, la visualisation suivante présente des données qui ne sont pas à proprement parler chiffrées mais reste bien des données : du son et plus précisément l’ensemble des instruments qui composent un orchestre.

Dans un but promotionnel, Philips a développé cette web-application L’obsession du son où le visiteur est littéralement immergé au coeur de la formation. Vous pouvez, à n’importe quel moment, choisir l’un des musiciens et focaliser votre écoute sur sa partition avec en plus des données associées à l’instrumentiste.

Restons en musique et terminons ce premier épisode des Data en forme saison 2012 comme nous l’avons commencé : avec du WTF. Avez-vous déjà fredonné, le matin au réveil, le chant du CAC40 ? Non ? Peut-être alors l’entraînante mélodie du Nasdaq sous une douche bien chaude ? Non plus ? Bon, alors c’est cadeau : voici le chant du Dow Jones, The Dow Piano.

À la semaine prochaine et d’ici là, n’oubliez pas : “In cafein we trust”.

Retrouvez tous les épisodes des Data en forme !

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